Si l’on vous parle de quelque chose présent sur la Terre depuis des centaines de millions d’années, qui a survécu à cinq extinctions de masse, vous ne devez pas penser à Michel Drucker mais bel et bien aux tardigrades ! Du haut de leur 1,5 millimètres (taille maximum), ils sont considérés comme des animaux indestructibles. On en retrouve le plus souvent dans les fonds marins ainsi que dans beaucoup de lieu humide. Cependant, nous en avons aussi retrouvé au sommet de l’Everest ce qui montre la capacité du tardigrade à s’adapter dans chaque milieu.
Ses caractéristiques :
Le tardigrade, aussi appelé ourson d’eau, possède des propriétés presque uniques qui lui permettent de porter le surnom d’animal le plus résistant du monde. Parmi ces propriétés on y retrouve :
La capacité de vivre en cryptobiose, c’est-à-dire d’arrêter son organisme. Pour se faire, l’oursons d’eau se dessèche lui-même puis se met en boule pendant plusieurs décennies.
Une excellente résistance à la pression. En effet, le tardigrade peut survivre à une pression d’une tonne par cm carré soit dix kilos par millimètre carré. Ramené à échelle humaine, cela voudrait dire qu’un humain normalement constitué supporterais une pression de plus de 20 000 tonnes ce qui équivaut à un contrôle surpris en prépa.
De plus, le tardigrade pourrait sans problème déménager au Groenland et s’habituer au climat puisqu’il a une résistance aux températures basses assez impressionnante. En effet, il peut survire à des températures avoisinant le zéro absolu (c’est-à-dire -273,15 °C).
Il pourrait ensuite déménager à Mulhouse sans grande difficultés puisqu’il résiste au vide. Plus sérieusement, selon des zoologistes russes, des tardigrades auraient résister à une sortie dans l’espace ce qui est le vide absolu.
Le premier job du tardigrade pourrait être guide touristique à Tchernobyl. En effet, il a une excellente résistance aux radiations. Il peut supporter une dose de rayon X de presque 570 000 rads. Tandis que la dose létale pour l’Homme se situe à 500 rads.
Ses points faibles :
Malgré sa résistance à toute épreuve le tardigrade n’est pas omis de tout points faibles. Plusieurs groupes de scientifique ont longtemps étudier les oursons d’eau pour en venir à une conclusion, le tardigrade possède deux points faibles.
Le premier est la chaleur. Malgré son énorme résistance au froid, le tardigrade ne peut survivre à une chaleur trop intense. Les chercheurs ont déterminé qu’à plus de 150 °C le tardigrade ne survit pas.
Le deuxième point faible est plutôt surprenant. Une équipe de chercheur a imposé un mode d’alimentation à chaque groupe de tardigrade étudié. Ils expliquent le fait suivant : « nous avons constaté une mortalité très importante dans le lot d'animaux à qui on avait proposé du kouign amann. Ce plat traditionnel breton à base de beurre salé, mélangé à du sucre beurré, et recouvert de beurre fondu semble avoir eu raison du système vasculo-digestif des tardigrades ». Ils ne parviennent pas à conclure si les animaux ont succombé à une hypercholestérolémie fulgurante, ou s'ils sont juste morts de plaisir. Il semblerait que "seule une habituation progressive depuis le plus jeune âge aurait pu leur donner une chance de survie" conclut l'étude.
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